Celà serait suffisant pour ce qu'il souhaitait faire. Les deux corps qu'avait amené Takashi étaient dans un mauvais état, mais leurs organes étaient intacts. Ils étaient comme endormis, on aurait presque dit des anges vu la pâleur et la finesse de leur peau. Le Yorukage fit quelques pas en arrière finalement, laissant son coéquipier agir à sa guise.
Les yeux rouges du Jounin se posèrent sur les cadavres, toujours plissés par la fatigue. Versang aprocha une main et déssina, avec leur propre sang, d'étranges signes sur leurs torse. Enfin, il plaqua ses paumes sur les signes... prit une grande inspiration... et transperça leurs cages thoracique, saisit leurs coeurs et les arracha dans une gerbe de sang. Il les engloutit en deux bouchées et les avala, ses yeux de sang révélant une étrange lueure palpitante.
Après quelques instants de digestion, il regarda les corps des génins *...il leur reste encore du sang...* puis écarta ses lèvres, attirant tous le sang qui restait aux cadavres... qui prirent instantanément un aspect désséché et squellettique. Encore quelques instants passèrent, pendant lesquels Versang palpa sa bléssure béante: elle suaintait encore mais peu à peu, se refermait et repoussait le venin du serpent... *...il m'en faut encore...* pensa le jounin avant d'apperçevoir son ancien élève, figé dans son propre sang. Ses yeux s'agrandirent, illuminés par l'espoir d'éradiquer avec tout ce sang la faiblesse qui se formait en son ventre. Il leva sa paume vers tout le sang coagulé sur son ancien élève, les griffes en avant, et ferma les yeux... ouvrit la bouche: les côtes du cadavre éclatèrent et découvrirent son coeur flasque et explosé par l'effort qui l'avait tué, mais les restes de ce coeur ainsi que tout le sang cristalisé filèrent vers la gorge de Versang, attirés comme par un aimant.
Le Jounin absorba encore une fois la violente arrivée du précieux liquide... et ne bougeat plus d'un cil, sa plaie se referment lentement et cicatrisant avec une teinte noirâtre définitive, une poche du poison serpentant à sa surface, enfermée sous la chair. "...je crois que je vais devoir vivre avec ça. Finalement, peut-être qu'il survie encore en moi..." dit finalement Versang à Takashi.
Il regarda le cadavre déchiqueté d'Orochimaru, à peine reconnaissable...